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et comme un jeune lion qui n’a pas encore combattu, mais dont on provoque imprudemment la force ; il se soulève à demi, les yeux encore baignés de sommeil et de ses derniers pleurs, il saisit par les jambes les deux assaillans effrayés, les roule avec lui et sous lui, les criblant de coups de poing et de coups de pied qui tombent si heureusement à leur adresse, qu’on n’entend plus rire, mais crier : — « Aïe ! tu me casses la tête ! tu m’étrangles ! À moi, Jules ! Achille, à moi ! au secours ! monsieur le recteur ! » qui accourut en effet à ce singulier combat, dont les témoins cherchent à se sauver, en criant : « Ce n’est pas moi ! » et dont le vainqueur toujours endormi, tape comme un désespéré, sur le cauchemar dont il ne devine seulement pas la forme. Il continuait néanmoins de rugir et de se battre instinctivement avec une telle vigueur de courage, qu’il les eût étranglés peut-être dans une entière innocence, comme Hercule au ber-