Page:Desbordes-Valmore - Le Livre des petits enfans, 1834.pdf/30

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(20)

pêchaient que ses pieds ne fussent meurtris par les pierres dures, ou mouillés par l’eau du puits qui rend les cours humides ; il pouvait donc courir en sûreté et en joie : mais il prit dans sa tête qu’il serait mieux d’aller sans souliers, quoiqu’il ait vu quelques enfans pauvres aux pieds tors et sanglans, par la privation d’un bien si utile. Le voilà donc qui commence par rompre les forts cordons de sa chaussure, et qui livre au ruisseau d’abord un soulier, puis un autre, les regardant fuir et