enchaîné… pauvre sentinelle ! Mais jamais le mot il le faut n’avait trouvé de résistance chez cette femme selon Dieu. Elle partit, et Rosa se laissa doucement emporter sous son adorable surveillance.
On ne pouvait passer librement depuis le boulevard de la Bastille jusqu’à la barrière du Trône. Un grand encombrement de voitures et le conflit de troupes arrivant par la même porte, ne permettaient pas même aux piétons de traverser les obstacles qui, de minute en minute, obstruaient le chemin. La chaleur était excessive ; des flots de soleil tombaient sur des flots de promeneurs, de curieux, de gens affairés, se croisant en sens et en intérêts divers. Le simple carrosse de louage qui conduisait madame de Senne et Rosa fut forcé de s’aligner à la bordure de ce boulevard populeux, et bientôt, comme toutes celles qui ne pouvaient avancer, elle servit de point de mire aux marchandes de fruits et de fleurs qui se pressèrent autour de la portière. Madame de Senne, usant par-