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l’enfant des champs-élysées.

naient ainsi demander des nouvelles de l’enfant-perdu : En les reconnaissant, Rosa devint d’une pâleur effrayante ; ses lèvres s’amincirent, et son nez, plus blanc que le marbre, s’effaça comme dans la mort. Zolg, attentif, la couvrit du petit manteau qu’il portait par précaution sur son bras. Arrivée au milieu de l’enclos, elle tourna brusquement ses grands yeux noirs sur Zolg, et articula d’une voix étranglée.

« Faut-il que tu sois bon, d’avoir encore soin de moi !

— Si je pouvais l’être assez pour que Dieu vous rende heureuse !

— Va leur dire que non, » répliqua-t-elle en désignant les écoliers rangés en dehors du seuil, et les saluant faiblement de la main. Puis elle s’enfuit sous un rideau de sa chambre.

Quand elle eut échauffé son mouchoir de son haleine pour sécher ses yeux avant de paraître devant sa mère, elle arriva furtivement derrière elle, puis s’arrêta craintive, car la présomptueuse