plus grande qu’à l’ordinaire. Tout alla de part et d’autre comme elle l’avait souhaité. Rosa fit des progrès immenses sous les yeux de sa mère, qui, pour l’en récompenser, l’embrassait avec la plus tendre effusion, sans larmes : et Rosa, qui priait toujours, disait : « Mon Dieu, se pourrait-il que vous m’accordiez bientôt le soulagement de voir ma mère consolée ? Rosa était si jeune qu’elle croyait qu’une mère peut être consolée !
On avait prêché dans l’église voisine, où Zolg, sur ses épargnes, allumait tous les jours un cierge qu’il regardait brûler jusqu’à la dernière lueur. C’était sa manière de demander Michel à Dieu, à la Vierge, à tous les saints. Ce jour-là, l’église était envahie ; chacun avait peine à se faire passage, car on pousse impitoyablement dans les églises, ce qui étonnait toujours le vieux Zolg, qui se sentait là plus près de Dieu qu’ailleurs.
Il eut quelque peine à sortir, étouffant presque et se laissant rouler au flot qui se pressait vers le portail, ne perdant