elle baisait timidement la main de sa mère, qui maigrissait à vue d’œil, puis elle lui disait tout bas, pour en obtenir un plus long regard.
— Je vais bien étudier mes leçons pour toi, ma mère ! Alors, restée seule, la tête plongée entre ses genoux, la mère étouffait ses sanglots ; Rosa ne l’entendait pas crier : « Et toi, Michel, quelles leçons reçois-tu ? Quel ange gardien t’instruit et te préserve du mal, quelque part que tu sois, si tu respires quelque part, mon pauvre petit enfant ! » Il n’y avait jamais que le vieux Zolg qui lui répondît par un sanglot, quand elle le trouvait planté devant elle, infatigable comme la pitié. L’approche de cet humble ami lui causait toujours un espoir convulsif. Croyant d’abord qu’il revenait vers elle de la part de la Providence, elle attachait sur lui son regard qui se ravivait comme une lumière ; puis le vieillard n’ayant rien de plus à lui apprendre que son éternelle compassion, elle replongeait la tête sous ses mains