couraient d’humbles voitures, et des équipages somptueux, éclairés comme l’antichambre d’un bal. Ces lueurs rapides qui fendaient le brouillard, en indiquaient l’étendue flottante, pareille à la blancheur matte de l’opale. Toutes passaient, ranimant, puis décevant le cœur tourmenté de Fanelly.
— Oh ! que l’Italie sera charmante à voir avec ses enchantemens qu’il raconte si bien ! l’Italie avec ses palais blancs, ses terrasses en fleurs et son soleil de feu qui a fait son ame à lui ! une ame qui comprend l’amour éternel et le donne ! l’Italie avec ses barcaroles, ses bois d’orangers qu’il me destine tous ! Mon Dieu ! quand serons-nous dans la belle Italie ? car, n’est-ce pas une erreur bien enfantine que cette religion du berceau tant chantée par ceux même qui se hâtent de