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Dans les pays du Nord, la belle saison n’est pour ainsi dire qu’une vacance rapide. Sitôt close la fête de l’été, il n’est plus permis de s’oublier sur les chemins dépouillés, ni de goûter les loisirs d’une longue soirée sur le seuil de la maison sans lumière. L’hiver, si âpre au dehors, nous chasse à l’intérieur et nous contraint à nous serrer les uns contre les autres. Groupés alors autour du foyer domestique, les cœurs éprouvent plus distinctement l’influence mutuelle : ils se doivent l’un à l’autre des émotions plus tendres, plus humaines. La table réunit alternativement, pour la commu-