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PRIÈRES.


Ma force, c’est l’amour ; mes enfans sont mes ailes ;
Ils me remporteront à mes premières fleurs ;
Les fleurs ne vivent plus, mais je vis après elles,
Et mon cœur sait la place où je leur dois des pleurs.

Peuple encor selon Dieu ! Si ta chanteuse errante,
S’éteint loin des sentiers qui ramènent vers toi,
Que ton nom parle au moins sur ma cendre vibrante,
Afin que l’étranger s’incline devant moi.


ENVOI.


Distraite de souffrir pour saluer votre âme,
Voilà mon âme : elle est où vous souffrez, Madame !