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PRIÈRES.


Ce long baiser, douce chérie,
Si c’est notre adieu sans retour,
Ne le romps pas jusqu’au détour
De cette haie encor fleurie !

Si j’ai mal porté tes couleurs,
Ce n’est pas ma faute, ô jeunesse !
Le vent glacé de la tristesse
Hâte bien la chute des fleurs !

Mais, ô Dieu ! par combien de portes
Reviennent tes jours triomphans !
Et que de fleurs tu me rapportes
Sur la tête de mes enfans !