Page:Desbordes-Valmore - Bouquets et prières, 1843.djvu/275

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
270
PRIÈRES.

Se dévouer seule à l’amour :
Tant de jours ont chassé ce jour !

N’est-ce pas apprendre bien tôt
Que l’amour n’est pas de la terre ?
Un jour, la tendre solitaire
Devina qu’il était plus haut :
N’est-ce pas l’apprendre bien tôt ?

Il est plus haut ! vous y viendrez,
Puisqu’enfin vous m’avez cherchée ;
Et moi, pour m’être ainsi cachée,
Belle un jour vous me reverrez.
Plus tard, bien tard, vous y viendrez !

Mais fuyez ce sentier de feu,
Couvert d’une si triste cendre ;
Nous ne pouvons plus redescendre ;
Le temps vole : attendez un peu !
Mais fuyez ce sentier de feu.