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PRIÈRES.


Laissez couver le feu qui dort ;
Jouez loin de ses rayons d’or :
Il consumerait vos dentelles
Et vous, nos espérances belles !
Le feu ne doit pas se toucher :
Il ne vient que trop nous chercher.

En prière il faut vous tenir,
Pour m’entendre au loin revenir.
Gardez-vous d’ouvrir à personne,
Aussi fort que la cloche sonne ;
Quand même ce serait le roi,
N’ouvrez qu’à Dieu, n’ouvrez qu’à moi !

Enfant, puisque Dieu vous bénit,
Et verse du blé sur le nid,
À présent tout rit sur la terre ;
Car, dans un doux coin solitaire,
Un fruit mûr, un peu de froment,
Font tourner la terre gaîment !