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LES POISSONS D’OR.


À M. Alibert, médecin.


Que font les poissons d’or sous la prison de verre,
Asile transparent rafraîchi de fougère :
Nagent-ils au soleil dans ce frêle vaisseau
Où vous leur répandez un éternel ruisseau ?

Pour respirer la fleur que vous avez cueillie,
Dès que vous y penchez votre ombre recueillie,
Ces mobiles esprits du fluide élément
Remontent-ils joyeux au bord du lac dormant ?