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À UNE BELLE MARIE.


L’Ange nu du berceau qui l’appela Marie,
Dit : « Tu vivras d’amère et divine douleur ;
Puis tu nous reviendras toute pure et guérie,
Si la grâce à genoux désarme le malheur.

Tu n’entendras long-temps que mes ailes craintives
S’ébruiter sur ton sort où j’écris : Aime et crois !
La terre aura pour toi des musiques plaintives,
Et pour ton front rêveur l’oreiller de la croix.