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PRIÈRES.


Oh ! le livre avait tort ! Tous les livres du monde,
Ne valaient pas un chant de la lointaine ronde,
Où mon âme sans moi tournait de main en main,
Quand ma sœur avait dit : — Tu danseras demain.

Demain, c’était jamais ! Ma jeune providence,
Nouant d’un fil prudent les ailes de la danse,
Me répétait en vain toute grave et tout bas :
« Vois donc : je suis heureuse, et je ne danse pas. »

J’aimais tant les anges
Glissant au soleil !
Ce flot sans mélanges,
D’amour sans pareil !
Étude vivante
D’avenirs en fleur ;
École savante,
Savante au bonheur !

Pour regarder de près ces aurores nouvelles,
Mes six ans curieux battaient toutes leurs ailes ;