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JOURS D’ÉTÉ.



 
Ma sœur m’aimait en mère : elle m’apprit à lire.
Ce qu’elle y mit d’ardeur ne saurait se décrire :
Mais l’enfant ne sait pas qu’apprendre, c’est courir,
Et qu’on lui donne, assis, le monde à parcourir.
Voir ! voir ! l’enfant veut voir. Les doux bruits de la rue,
Albertine charmante à la vitre apparue,
Élevant ses bouquets, ses volans, et là-bas,
Les jeux qui m’attendaient et ne commençaient pas ;