Page:Desbordes-Valmore - Œuvres complètes, tome 2, Boulland, 1830.djvu/59

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LA FLEUR DU SOL NATAL.
À MONSIEUR D.[1]


Ô fleur du sol natal ! ô verdure sauvage !
Par quelle main cachée arrives-tu vers moi ?
Ô mon pays ! quelle ame aimante, à ton rivage,

  1. Je dois à cet ingénieux présent d’un compatriote une surprise dont le souvenir ne s’effacera jamais de mon cœur. À deux cents lieues de mon pays, je reçus un panier de fleurs cueillies aux environs de Douai. Ceux qui n’ont pas vu leur pays depuis l’enfance jugeront de l’impression que firent sur moi ces fleurs sauvages, traversant une longue route, soigneusement cachées dans une mousse fraîche qu’elles avaient embaumée.