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POÉSIES

L’eau de la tour est moins pure,
Je la trouble avec mes pleurs.

Si le rayon d’une étoile
Glisse au fond de ma prison,
Les barreaux forment un voile
Qui tourmente ma raison.
Quand le fer qui se colore
M’annonce que le jour luit,
Le petit Arthur encore
Est triste comme la nuit.

Pour bercer ma jeune enfance
Vous saviez des airs touchans ;
Et j’ai reçu la défense
De me rappeler vos chants !
Mais que la flûte lointain
M’apporte un réveil plus doux,