Page:Desbordes-Valmore - Œuvres complètes, tome 2, Boulland, 1830.djvu/166

Cette page n’a pas encore été corrigée

Je n’ai pas regardé le miroir… et pourtant,
Il m’attend.

Il m’attend : le bonheur recèle-t-il des larmes ?
Que faut-il inventer pour le rendre content ?
Mes bouquets, mes aveux, ont-ils perdu leurs charmes ?
Il est triste, il soupire, il se tait… et pourtant,
Il m’attend.

Il m’attend : au retour serai-je plus heureuse ?
Quelle crainte s’élève en mon sein palpitant !
Ah ! dût-il me trouver moins tendre que peureuse,
Ah ! dussé-je en pleurer, viens, ma mère… et pourtant,
Il m’attend !