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MARIE.
CLAUDINE.
Tant mieux pour l’heureuse épousée
Que le pasteur va bénir.
MARIE.
Elle est riche la pastourelle,
Lubin lui doit son sort.
CLAUDINE.
Qu’il l’épouse donc, l’infidèle !
Moi j’épouserai la Mort.
MARIE.
L’Amour changera ton envie ;
Attends-le comme moi.
CLAUDINE.
J’ai seize ans : je quitte la vie…
Il m’a blessée avant toi.
MARIE.
Nos bergers, pour venger tes charmes,
T’appellent sous l’ormeau.
CLAUDINE.
Celui qui fait couler mes larmes,
N’était-il pas le plus beau ?