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PARIS NOUVEAU.

Ô prodige réel ! une rue est semée
De jeunes monuments nombreux comme une armée,
Beaux comme l’avenir, et qu’une chaîne unit
En rapprochant entre eux ses anneaux de granit !

Avance encor, vieillard, et que ton œil découvre
— Merveille du Paris régénéré — le Louvre :
Le dix-neuvième siècle égalant ses rivaux ;
Près des maîtres anciens les grands maîtres nouveaux
Arrachant au cercueil la morte architecture
Et d’un souffle de vie animant la sculpture.
Jean Goujon, Michel-Ange, ô vous, penseurs altiers,
Titans de l’Art, soyez fiers de vos héritiers ;
Et de l’étoile où luit votre magnificence,
Créateurs, bénissez cette autre Renaissance !
Si le talent suspend les groupes aux frontons,
Si le mur dentelé se découpe en festons,