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C’est le quatorze Juillet,
A pareil jour sur la terre
La liberté s’éveillait
Et riait dans le tonnerre.

Tous les ans à pareil jour
Le chêne au Dieu qui nous crée
Envoie un frisson d’amour
Qui rit à l’aube sacrée.

Sa feuille, chère aux soldats,
Va sans peur et sans reproche
Du front d’Épaminondas
A l’uniforme de Hoche.

A cette dernière strophe, évocatrice des gloires les plus pures, des plus attendrissants souvenirs, comme vous débordez du cœur, larmes irrésistibles, bonnes larmes !

En résumé, les deux tiers de ce volume nous paraissent égaux à l’œuvre antérieure du maître. Jamais il n’a été plus loin dans la douceur et dans le calme, dans l’entente des sérénités naturelles. Peut-être il n’avait jamais consacré aux idées modernes avec plus d’aisance et de soudaineté les divins prestiges de l’art. C’est une immense nouveauté que cette association de l’Ironie avec le Lyrisme en l’honneur de l’Idéal démocratique. Un tiers du volume plaira beaucoup moins, je n’ai pu le dissimuler, à des esprits non pas timorés, mais assez jaloux de la gloire d’Olympio pour souffrir de le voir s’abaisser à des sujets inférieurs à son génie.