œuvre qui égale la perfection de Mireille et même les imperfections de Calendal.
P. S. Depuis le jour où nous écrivions ce jugement, F. Mistral a terminé, ordonné, mené à la perfection une œuvre qui sera, nous l’augurons d’après nos souvenirs, plus belle que Calendal, et même que Mireille. Nous voulons parler de l’œuvre lyrique du puëte. Fédéri% comme on dit làbas, est bien moins un rapsode épique qu’un aède, c’est-à-dire un chanteur aux modulations infinies, le rossignol de l’Ode avec des ailes d’aigle. Enfin ce livre va paraître et achever sous leur forme définitive le génie et la gloire de l’auteur. Auprès de F. Mistral n’oublions pas les autres félibres si dignes de louanges, Roumanille, l’initiateur ; Anselme Mathieu, Brunet, Roumieux, et ce Théodore Aubanel, qui dans la Grenade entrouverte a créé dans le genre ôlégiaque, et qui au premier jour reparaîtra avec une forme de drame absolument nouvella et dont il aura l’honneur de doter l’art appauvri.