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VI


Ainsi par son tombeau le Docteur de l’Église
A repris en vainqueur son Afrique soumise,
Et sur tant de débris tristement écroulés,
L’un à l’autre il a joint les siècles écoulés.
Ah ! ce marbre est de chair, ce sépulcre est de flamme !
On y cherchait un corps, — on y respire une âme.
Augustin !… ce n’est pas un grand nom seulement ;
C’est, quand tout a changé, la foi sans changement ;
C’est, quand des nations le règne est périssable,
La Croix, arbre immortel qui verdit dans le sable !