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Et voit descendre encor, du ciel jusqu’à la terre,
 L’échelle de sa vision.

Tous ceux qui du martyre ont mérité la gloire,
Tendent vers Augustin leur palme de victoire.
Il entend de nouveau l’hymne qu’il entonna :
Mais en ce jour c’est lui qu’on célèbre, qu’on nomme,
Lui seul ! et Dieu permet qu’à celui qui fut homme
 Les anges chantent l’Hosanna !

Dans les cieux, sur la terre, est une double armée
Autour de l’âme sainte et de la cendre aimée :
Ici-bas les Français, — là-haut les Confesseurs.
L’hymne prend pour écho, dans la double phalange,
Le canon du guerrier et la harpe de l’ange :
 Toutes les prières sont sœurs.

Mais vous, peuples sans nom, que le vent de l’orage,
Ainsi que des fléaux, jeta sur son passage,
Qu’êtes-vous devenus, vains ennemis du ciel ?
Vandales, le silence a couvert vos blasphèmes ;
Ô destructeurs ! le temps vous a détruits vous-mêmes…
Et Dieu fut patient, car il est éternel !