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IV


La nuit, que devinait son regard prophétique,
Descendit par degrés sur cette terre antique ;
Nuit morne, nuit sans fin, où pas une clarté
N’apparut à travers l’épaisse obscurité ;
Nuit funeste, qui tint dans les mêmes entraves
Les tyrans abrutis et les peuples esclaves.
L’Afrique avait subi l’Arabe conquérant
Qui d’une main sanglante apportait le Koran ;
Sa tête avait fléchi sous une loi grossière,
Ses autels profanés n’étaient plus que poussière ;