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et qu’également le chef de la section des opérations, le colonel Tappen, présentât comme importante la conception qu’il s’agît maintenant avant tout de tenir. Celui qui gardera maintenant ses nerfs le plus longtemps et s’affirmera sur le champ de bataille sera vainqueur. Le soir du 9/9, le chef de la section des opérations, le colonel Tappen, fait encore un dernier essai de reprendre l’offensive pour les 1re, 3e, 4e et 5e armées, et de faire basculer la situation. Mais c’est alors trop tard ! Oui, ces instructions suscitent dans les armées une confusion d’autant plus sérieuse qu’elles sont en contradiction grossière avec les ordres communiqués par le lieutenant-colonel Hentsch au nom de l’État-major général. Ici, sur le front, les deux visions qui s’affrontent dès le début entre les deux collaborateurs les plus éminents du chef d’État-major général, éclatent l’une après l’autre de façon visible de tous, de manière éminemment adverse pour le commandement. Tout le front menace de se déchirer à la suite de cette confusion, si bien que le général d’armée v. Moltke finit par se rendre personnellement sur le front le 11/9 auprès des commandements d’armée, pour reprendre l’ensemble du front de l’armée. Ce n’est que pendant cette retraite que la crise qui régnait depuis cinq jours sur l’aile droite a commencé à se manifester dans toute son acuité. Le général d’armée v. Moltke ne réussit pas à la maîtriser, même après le décrochage de l’adversaire. Pour cela, il lui fallut finalement l’intervention vigoureuse de ses aides, le Major général v. Stein et le colonel Tappen.

La tentative des Alliés de transformer la retraite allemande de la Marne en défaite a échoué dans la bataille sur l’Aisne les 13 et 14/9. L’essai du commandement ennemi local de percer dans la brèche entre les 1re et 2e armées se termina par un échec des armes franco-anglaises. Tard le soir du 14/9, la situation de l’armée allemande en France pouvait être considérée comme assurée, grâce à l’arrivée à temps des éléments avancés de la nouvelle 7e armée formée en Belgique et du XIIe corps d’armée qui avait été retiré du front de la 3e armée. Ce n’est qu’alors que fut rétabli un front de l’armée uniforme, et qu’un état d’équilibre des forces intervint sur le champ de bataille ouest. Les deux armées se faisaient face en s’affrontant.

Si l’on revoit le comportement de l’État-major général pendant les journées de la bataille de la Marne, parmi la masse des impressions, l’une se fait sentir particulièrement vivement : depuis le début des opérations jusqu’au franchissement de la Marne, l’État-major général et les commandements de troupes s’étaient appliqués à prescrire à l’adversaire partout et toujours la loi de l’action, et s’étaient ainsi gardé l’initiative.