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de cette armée. On ne peut pas encore établir avec certitude aujourd'hui l'impression que cette découverte a provoquée en lui. Il manque toute explication sur le fait que malgré la rectification de sa conception erronée par le chef d'état-major, le général de division v. Kuhl et le colonel v. Bergmann, il persista dans sa conception de la nécessité d'une retraite de la 1re armée. Contrairement à la proposition de Hentsch de colmater la brèche par un mouvement vers l'arrière sur la ligne Soissons-Fismes, le général v. Kuhl perçut la seule possibilité de résoudre la forte crise dans la poursuite sans égards de l'offensive commencée, en fermant la brèche entre les deux armées par un mouvement en avant. Comme le général v. Kuhl insistait sur cette décision, le lieutenant-colonel Hentsch ordonna finalement la retraite, en s'appuyant explicitement sur la procuration qui lui avait été donnée par l'État-major général. Le lieutenant-colonel Hentsch coupa toute résistance du général v. Kuhl envers l'ordre de retraite, en expliquant que la 2e armée, qui n'était plus qu'une « scorie », se trouvait déjà en retraite. Il ne restait plus pour la 1re armée, selon les vues de son commandant, d'autre choix que de se plier et de commencer la retraite immédiatement. Mais comme l'aile gauche de la 1re armée envisageait de prendre la direction de Soissons, avec l'accord de Hentsch, tandis que l'aile droite de la 2e armée devait se diriger « si nécessaire en direction d'Épernay, », le but poursuivi par la mission du lieutenant-colonel Hentsch, de mettre en accord les mouvements des 1re et 2e armées au cas d'une retraite nécessaire, restait inaccompli.


L'impensable devint réalité : l'armée de l'ouest, après des sacrifices sanglants qui rapportaient la victoire, a été retirée par la bouche du représentant de l'État-major général juste au moment où elle était en mesure de récolter les fruits des combats précédents.

En regardant en arrière, l'impression s'impose d'abord que le lieutenant-colonel Hentsch a dépassé les limites de sa mission et a provoqué par autoritarisme ou indifférence un malheur dont les conséquences sur le champ de bataille étaient inconcevables. Mais tous ceux qui ont connu cet officier fidèle à son devoir, dont les plus belles qualités étaient justement une fidélité et une conscience inconditionnelles, ne peut que repousser cette hypothèse. Le lieutenant-colonel Hentsch était également bien trop malin pour ne pas avoir pleinement perçu la portée et les conséquences de ses actions. Si l'on ne peut fournir de preuve plus convaincante pour la justesse de ce que le lieutenant-colonel Hentsch, avant son départ de Luxembourg le 8/9 avait encore eu une