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commandement suprême n'ont pas été envoyés, à une exception près. Et pourtant, la courte distance entre les quartiers généraux des deux armées aurait été franchie très rapidement en voiture ou en avion. Et les deux commandements d'armée avaient eu les meilleures expériences dans la bataille de la Sambre avec les avions pour porter les messages ! (t. 1, p. 514) Sous la pression des événements qui se bousculaient, et qui dirigeaient l'attention des commandants responsables exclusivement sur les processus de combat de leur propre front, ce qui apparaissait presque évident, de maintenir la liaison avec les voisins, avait pratiquement disparu à l'arrière-plan. Comme une main pour superviser le tout aurait pu agir utilement ici en comblant ces brèches ! Mais en fait, le général d'armée v. Bülow n'était absolument pas informé, ou tout au moins très insuffisamment, sur ce qui se passait pour la 1re armée et sur les intentions de son commandement. Il pensait que la 1re armée n'avait retiré les IIIe et IXe corps d'armée de la Marne vers l'Ourcq que suite à une forte pression, et envisageait la situation de cette armée sous un éclairage sombre jusqu'à la fin des combats. Il n'eut jamais connaissance de la tournure décisive qui devait être justement déclenchée par l'entrée en lice de ces deux corps d'armée.

Malgré toutes les oscillations et crises de la bataille de cinq jours, le commandant de la 1re armée et ses généraux commandants éprouvés réussirent par une adhésion coriace à l'initiative stratégique à rendre possible ce qui paraissait impossible. Contre des attaques ennemies supérieures, le front de l'Ourcq s'affirma par une défense brave et acharnée en difficiles combats de tous les jours, jusqu'à ce que finalement aux premières heures de l'après-midi du 9/9 la décision en faveur des armes allemandes tombe à l'extrême aile droite dans le groupe du général v. Quast. La 1re armée, comptant 128 bataillons avait en face d'elle à la fin 191 bataillons (127 français et 64 anglais). L'extrême aile gauche française (le corps de cavalerie et la 61e division de réserve) était déjà battue le matin même et avait entamé sa retraite. Le chemin vers l'arrière de l'armée Maunoury était ouvert aux troupes du général v. Quast. Le rapport des forces des Allemands aux Français était à cet endroit, malgré l'infériorité sur le reste du front presque de 3:1, 2½ divisions allemandes d'infanterie d'active, une brigade de réserve et une de territoriale, et une division de cavalerie, contre 1½ division française avec 2 divisions de cavalerie. L'issue finale ne pouvait plus