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et l’aile gauche, les 6e et 7e armées avait été renforcée de 85 bataillons par l’incorporation de divisions de réserve.

Outre cette surestimation de l’action possible pour l’aile sud allemande, l’État-major général, dans son ordre du jour du 27 août sur la poursuite stratégique, ne déduisit pas toutes les conditions préalables pertinentes. Il ne voyait pas seulement l’aile gauche de l’ennemi, les Anglais et la 5e armée française, mais aussi le centre avec les 4e et 3e armées françaises, après la perte de la ligne de la Meuse « en pleine retraite direction sud-ouest et ouest, vers Paris », et s’attendait à une nouvelle résistance seulement sur l’Aisne. En fait, à ce moment là, la 4e armée française détachée dans l’espace de l’aile gauche, se trouve en défense acharnée du segment de la Meuse Mézières-Stenay, celle qui se tient à sa droite, la 3e armée française, appuyée sur Verdun, se trouve non attaquée en pleine possession du cours du fleuve. La tâche de poursuite donnée aux 4e et 5e armées allemande en direction d’Épernay-Châlons-Vitry le François est donc largement en avance sur les événements. Il a fallu aux deux armées des batailles difficiles et variées, pendant des journées entières, pour finalement conquérir le passage sur la Meuse. Pour un résultat efficace sur le plan stratégique des opérations de poursuite engagées, cela ne causait en soi aucun dommage, dans la mesure où l’aile droite de l’armée, les 1re, 2e et 3e armées, pouvait se déployer sans être gênée et sans obstacle vers le sud-ouest et ne pas laisser en paix l’aile extérieure de l’ennemi reculant en désordre. Sous cette poussée stratégique, la défense de la Meuse par le centre français, même si elle avait des succès tactiques, s’effondrerait à court ou long terme. Les suites de cet événement inévitable pourraient avoir une portée d’autant plus longue, et un poids plus lourd, que les 4e et 3e armées françaises s’obstineraient dans leur défense frontale de la Meuse. Une explosion complète des forces armées ennemies déjà désarticulées serait alors dans le domaine du possible.

Mais pour une suite de ce genre de l’opération de poursuite, il a été très défavorable que la 3e armée allemande se sente incitée à prendre sa propre décision, sur un appel au secours urgent de la 4e, à se diriger le 29 août vers le sud-est au lieu du sud-ouest qui lui avait été prescrit, puis de se tourner vers le sud, pour apporter à son voisin de gauche un soutien tactique dont celui-ci, n’avait finalement plus besoin, une fois qu’il a été mis en place efficacement.