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ordonna la retraite au commandement de la 1re armée (p. 262-264), mais où sur le front, la victoire se frayait un chemin (p. 255).

Les notes du journal du général v. Plessen du 9/9 indiquent : « Au rapport de Moltke se produit une situation très préoccupante. La 2e armée — Bülow — commence la retraite. » Le chef du cabinet militaire, le général d'infanterie baron v. Lyncker qui assistait aussi au rapport, fait le même jour la note suivante : « Aujourd'hui à midi, au rapport, Moltke a proposé à l'Empereur [...] des mouvements de retrait. Il s'y est opposé comme un roc. Plessen s'est aussi prononcé pour un arrêt. Mais tout ceci est sans objet, puisqu'il n'y a pour l'instant pas de communication avec les 1re et 2e armées. Espérons que cela ne devient pas un mouvement de retraite. » L'Empereur refusa de s'engager sur la proposition de son chef d'état-major général, avant que l'on ait des informations plus détaillées et plus fiables sur l'aile droite. Ce n'est qu'alors que l'on pourrait juger si un retrait de cette aile de l'armée aurait comme conséquence la retraite de l'ensemble du front de l'armée allemande. Selon un témoignage du général v. Stein qui assistait aussi au rapport, le refus de la part de l'Empereur de la proposition de retraite avait considérablement énervé le général v. Moltke. Il note : « Celui-ci était très énervé et s'appuyait pour sa décision de retraite sur le général v. Bülow. Pour rendre ceci compréhensible, il dit à peu près  : « Le général v. Bülow pense que la retraite est nécessaire. Il est l'un des généraux les plus expérimentés de l'armée. » La conversation ne se déroula pas de façon tranquille, mais quelque peu bousculée et informe. Moltke posa sa main une fois sur le bras de Sa Majesté l'Empereur, comme s'il voulait l'apaiser. Mais celui-ci n'était pas du tout énervé... Par la suite, Moltke souligna encore que la retraite était aussi nécessaire compte tenu de l'armée du Kronprinz qui était comme dans un sac... » Malgré toutes les considérations du chef d'état-major général, l'Empereur resta ferme dans le refus de la proposition de retraite. Il voulait d'abord voir clair sur la situation réelle de l'aile droite. Il devait encore se passer des heures de tension extrême et d'incertitude torturante avant que des informations explicatives arrivent sur la situation de l'aile droite.

En attendant, le général v. Moltke fit déjà préparer par précaution des instructions détaillées pour la retraite de l'ensemble du front de l'armée, pour apporter sans délai la cohérence nécessaire