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de ce qui a été conquis avec une infinité de victimes. Ce serait terrible si tout ce sang avait été répandu sans un succès éclatant. La tension terrible de ces jours, l'absence de nouvelles des armées très éloignées, la conscience de tout ce qui est en jeu passe presque au-dessus des forces humaines. — La terrible difficulté de notre situation se tient souvent comme un mur noir devant moi, qui paraît infranchissable... C'est un temps difficile, cette guerre a déjà exigé de nombreuses victimes et en exigera encore. Le monde entier s'est ligué contre nous, il semble que c'est le devoir de toutes les autres nations que d'annihiler définitivement l'Allemagne. — Les quelques États neutres ne sont pas disposés amicalement à notre égard. L'Allemagne n'a pas d'ami au monde, elle se tient debout toute seule, se commandant à soi-même... »


Les nouvelles de l'aile droite de l'armée attendues en vain le soir du 8/9 n'arrivèrent à Luxembourg qu'entre 7 h 30 et 8 h 30 du matin le 9. La 1re armée s'était imposée la veille sur l'Ourcq, malgré une supériorité de l'ennemi. L'attaque décisive sur l'aile droite ne devait commencer que le 9/9. Les IIIe et IXe corps d'armée arrivés là devaient provoquer cette décision. En attendant, le commandement de l'armée avait substantiellement renforcé les troupes chargées de la sécurisation sur la Marne, si bien qu'apparemment, une percée à cet endroit n'était guère à craindre. Si la 2e armée faisait de même, il y aurait une perspective de surmonter la crise difficile. Pendant ce temps, il n'y eut pas d'informations plus précises du commandement de la 2e armée sur l'état de la bataille, en particulier sur l'aile droite. Seul était là un message radio du lieutenant-colonel Hentsch du soir du 8/9, qui décrivait la situation sur cette aile de l'armée comme « sérieuse, mais pas désespérée. » Cette communication laconique ne donnait certes aucune image claire des événements à la 2e armée, mais montrait quand même que la vision du commandement de la 2e armée au soir du 8/9 n'était pas du tout sans espoir. Le commandement de la 7e armée avait réclamé de Bruxelles l'attribution du matériel de siège de Maubeuge, pour pouvoir se tourner maintenant vers Anvers. Ceci ne correspondait pas aux ordres déjà envoyés par l'état-major général de regroupement de la 7e armée près de Saint-Quentin, avec lesquels la présente demande s'était probablement croisée. On ne pouvait pas commencer une telle entreprise, consommant de nouvelles forces, avant que l'issue