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de l'armée vers 11 h à Condé en Brie. En raison de la ligne très longue à défendre par la cavalerie, il abandonna la perspective d'une solution offensive de sa tâche. La division de cavalerie de la garde était déjà disposée selon les ordres, et l'instruction fut transmise à la 5e division de cavalerie. Pour les raisons indiquées, on n'arriva pas à barrer les passages sur la Marne devant le front de cette division. La division de cavalerie de la garde resta jusque midi tout à fait tranquille sur sa position de Condé en Brie. L'adversaire ne faisait que des incursions très prudentes, principalement avec la cavalerie, de Montmirail vers le nord vers Artonges.

Le matin, la situation des autres unités auxquelles était confiée la sécurité de l'aile droite de l'armée s'esquissait de façon semblable. La 13e division d'infanterie, repliée dans la nuit vers Marguy possédait au matin une position naturellement très forte au nord-ouest et au sud de ce village, position encore renforcée au cours de la matinée. Un contact étroit avait lieu avec le Xe corps de réserve, situé au sud, et la 2e brigade de cavalerie de la garde qui se trouvait au nord près de Verdon. L'adversaire n'était poursuivi qu'avec hésitation et prudence. Ce n'est que vers 10 h du matin que l'artillerie ennemie entra en action près de Corrobert. Elle fut immédiatement couverte par les batteries lourdes allemandes. Environ une heure plus tard, l'infanterie ennemie se montra sur la route Corrobert - Marguy, mais elle n'ouvrit qu'un feu modéré. On ne ressentit pas d'envie d'attaquer ni même de poussée en vue d'une poursuite de la part de l'adversaire.

Pour le Xe corps de réserve, la marche du Petit Morin vers la nouvelle position pendant la nuit et les petites heures du matin s'effectua sans difficultés. Là non plus, l'ennemi ne poussa nulle part par derrière. Ce n'est que vers midi que des tireurs français firent des essais contre la position de la 19e division de réserve au nord-ouest de Fromentières. Mais cette attaque tourna vite à un combat de tirs stationnaire, et par endroits, l'infanterie ennemie sembla se replier. Vers la 2e division de réserve de la garde, l'activité de l'adversaire se limita à un feu d'artillerie vif mais sans conséquences.


L'ensemble de l'aile droite repliée de la 2e armée n'a donc pas été sérieusement attaqué jusqu'au matin tôt. Les troupes avaient certes encaissé une marche de nuit, mais elles étaient de bonne humeur et tout à fait aptes au combat. On ne remarquait nulle part de menace d'encerclement de l'aile droite par les Français au sud de la Marne.

La situation du matin devant le centre et l'aile gauche de la 2e armée se dessinait de manière encore plus favorable.