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à la situation dangereuse un retrait volontaire et à temps, concentrique, des 1re et 2e armées. Ce n'est qu'ainsi qu'on rétablirait le contact entre les deux armées. De cette manière, on pourrait rapidement former, à l'aide de la 7e armée nouvellement créée, arrivant derrière l'aile droite de l'armée, un nouveau front fermé, et plus tard une bonne position de départ pour reprendre l'offensive.

Contrairement à Hentsch, pour qui le rétablissement du contact n'était possible que par un mouvement des deux armées vers l'arrière, le général v. Bülow voulait tout d'abord essayer d'éviter une retraite de son armée, et rétablir le contact par un mouvement latéral de la 1re armée. Il pensait fermement que la 1re armée, après un décrochage de l'ennemi devrait essayer de reprendre la protection du flanc de l'armée, par une rotation sur la ligne approximative La Ferté-Milon - Château-Thierry. Une troisième solution, qui aurait été de forcer le contact entre les armées vers l'avant, en reprenant vigoureusement l'offensive, n'a pas du tout été évoquée dans le cadre de cette réunion. Le général considérait, au vu des messages arrivés et des représentations de Hentsch, qu'il était complètement exclu que la 1re armée ait encore les réserves nécessaires pour défendre le danger qui menaçait ses arrières, ou qu'elle puisse faire tourner la bataille sur le front de l'Ourcq en sa faveur, au moyen des deux corps d'armée introduits. L'officier d'état-major alors au commandement de la 2e armée, le capitaine Brinckmann écrit que la situation « d'un succès tactique sur l'aile droite de la 1re armée n'était envisagée comme possible par personne au commandement de la 2e armée. » Un autre officier d'état-major du commandement, le capitaine Thilo, rapporte « qu'à partir du soir du 8/9, la situation de la 1re armée était considérée comme désespérée vue du commandement de la 2e armée. »

Tous les participants à la réunion, en raison de la description du lieutenant-colonel Hentsch, voyaient en fait la situation de la 1re armée sous un jour très défavorable. Ses présentations étaient, selon le rapport du lieutenant-colonel Matthes, faites de façon si claire et sobre que le doute sur leur contenu ne pouvait pas se manifester. Il écrit : « Hentsch faisait toutes ses interventions sur un ton tranquille, objectif, et nous étions tous sous l'impression qu'il ne nous parlait que comme interprète des vues de l'État-major général. Celles-ci auraient été déjà fixées avant le départ du lieutenant-colonel Hentsch et étaient convaincues de la nécessité d'un « décrochage », ainsi que l'exprimait le lieutenant-colonel Hentsch. »