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de la confiance dans la victoire et de l'élan moral de la troupe face à l'ennemi — circonstance peut-être explicable en partie aussi par le grand éloignement de l'État-major général du front de combat.


2. Voyage du lieutenant colonel Hentsch aux 5e, 4e et 3e armées, et entretien avec la 2e armée

Cartes 4 et 5 (1 : 200 000)

Le lieutenant-colonel Hentsch quitta le 8/9 vers 11 h du matin l'état-major général de Luxembourg en compagnie des capitaines d'état-major König et Koeppen. Encore juste avant leur départ, on avait entendu un message radio très confidentiel de la 3e armée à la 2e sur l'état de la bataille : « Ici, la bataille progresse bien. Juste... (illisible) jeté Sommesous. Ennemi apparemment en retraite ici. » Peu après, le commandement de la 3e armée avait annoncé directement à l'état-major général que « l'attaque des deux groupes d'armées était en lente progression. » En quittant le bâtiment du service, le lieutenant-colonel Hentsch parla encore dans l'escalier au colonel v. Dommes, mais n'évoqua pas d'un seul mot la mission qui lui était confiée. En montant en voiture, le capitaine Koeppen lui demanda de peser s'il ne serait pas plus avantageux d'aller avec sa voiture directement au commandement de la 1re armée, puisque ce serait là « le point le plus important et le plus décisif pour juger de la situation. » Il pourrait aller de là à la rencontre du lieutenant-colonel Hentsch au commandement de la 2e armée, et lui faire un rapport sur la situation dans la 1re armée. Hentsch refusa cette proposition, parce qu'il voulait garder constamment à sa disposition le capitaine Koeppen pour des situations imprévues, et qu'aucun retard majeur ne résulterait de sa visite préalable aux commandements des 5e, 4e et 3e armées. Il jugeait ces consultations importantes, pour arriver dans les quartiers généraux des 1re et 2e armées avec une image complète de la situation sur le reste du front de l'armée.

Pendant le voyage des 8 au 10/9, le lieutenant-colonel Hentsch est resté frais intellectuellement et corporellement, rapporte le capitaine König. « On ne remarquait rien des suites d'une affection biliaire subie fin juillet - début août. » À l'inverse, le capitaine de l'état-major v. Cochenhausen, un autre collaborateur du lieutenant-colonel Hentsch rapporte : « Je me souviens en tous cas qu'il se plaignait alors de ne pas se sentir bien. » Selon le jugement unanime de tous ses collaborateurs