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À l'inverse, il considérait les forces armées françaises sur leur propre sol comme remontées. Quand les renseignements sur l'avancée de Paris arrivèrent, puis quand plus tard l'ordre du jour de Joffre pour une offensive générale fut connu, l'image de la situation ne fit que s'assombrir à ses yeux — et ce au contraire des vues des colonels Tappen et v. Dommes, qui saluèrent cette évolution (p. 135), parce qu'elle laissait espérer la décision sur le champ de bataille si longtemps cherchée en vain. Dès le début, le lieutenant-colonel Hentsch n'a eu que peu de confiance dans les mesures prises par la 1re armée pour se défendre de l'attaque française. La brèche entre les 1re et 2e armées lui faisait un réel souci. Il « craignait que l'ennemi marche dans cette brèche et fasse ainsi éclater l'aile droite de l'armée (Communication du alors capitaine du département des opérations Mewes). » Il ne croyait pas à une victoire de la 1re armée. Il interpréta les renseignements parvenant au matin du 8/9 dans le sens de ses conceptions acquises alors. Même dans le cas d'un succès tactique, la situation de la 1re armée lui paraissait intenable dans le cas d'une percée de l'ennemi dans la brèche : il la voyait battue et repoussée vers le nord-ouest. C'est pourquoi il avait tendance à considérer toute l'opération en cours comme manquée, et il pensait qu'elle ne pourrait être « réenclenchée que par une aide radicale. » Un « décrochage » de l'ennemi, passager, à temps et spontané de toutes les 5 armées lui paraissait inévitable, et ce n'est que par un mouvement vers l'arrière que la brèche si menaçante entre les deux armées de l'aile droite pourrait encore être colmatée. Ce n'est que quand un front de l'armée fermé serait rétabli, et que l'aile ouest serait retirée de la zone de danger de Paris, qu'il tenait la reprise de l'offensive comme possible. Celle-ci pourrait alors être accomplie avec succès avec la 7e armée nouvellement formée derrière l'aile droite. Il envisageait un tel mouvement vers l'arrière du front pivotant de l'armée comme un simple épisode opérationnel passager, destiné à créer des conditions plus favorables pour une nouvelle offensive.

L'idée du lieutenant-colonel Hentsch semble s'être dirigée dans cette direction, comme on peut le voir à peu près sans faille dans les entretiens qu'il a eus avec les commandements des armées. En lui, n'avaient trouvé d'espace apparemment que les estimations purement raisonnables d'un esprit à la pensée rapide et terre-à-terre. Elles laissaient dans l'ombre l'estimation des forces morales, en particulier