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Il n'y avait pas eu d'autres débarquements de troupes britanniques. Le danger encore si menaçant la veille pour les liaisons vers l'arrière de l'armée allemande de l'ouest avait donc été pris trop au sérieux. D'ailleurs, dans cette situation devenant toujours plus menaçante pour l'aile droite de l'armée, la formation de la nouvelle 7e armée à l'ouest de la Belgique pouvait encore se montrer un grand avantage stratégique. Par l'instruction du 6/9, la division de marine déjà arrivée en Belgique et les troupes d'occupation de Maubeuge avaient été incorporées à cette armée.

Les messages arrivant jusqu'au soir du front ne laissaient aucun doute sur le fait que l'ennemi avait arrêté sa retraite. Un message radio entendu, de la 5e division de cavalerie à la division de cavalerie de la Garde, pouvait rapporter une grande bataille devant le front des IIIe et IXe corps d'armée. Peu après, on entendit un message radio de la 2e à la 3e armée, dans lequel le commandement de la 2e armée demandait une attaque rapide de la 3e armée à l'est de Fère-Champenoise, parce que des unités des 1re et 2e armées étaient en « combat acharné » dans le secteur du Petit Morin.

Devant les 4e et 5e armées, qui depuis le matin étaient au combat sur tout le front, l'ennemi se battait, ayant apparemment reçu des renforts, « non plus avec des arrière-gardes, mais en attaquant, » selon un message du commandement de la 4e armée. L'offensive des Français fut mise en rapport avec la situation de la 5e armée. Celle-ci était aussi attaquée par l'ennemi, et d'après son message du soir, « était restée en combat très dur jusqu'à la tombée de la nuit. » L'attaque française était ici en liaison avec une forte poussée à partir de Verdun, que la 5e armée avait certes repoussée, mais qui l'avait mise provisoirement dans une situation difficile. Elle avait demandé le soutien de la 4e armée pour le prolongement de son attaque le lendemain.

Du front des 6e et 7e armées, il n'y eut pas d'annonce de changement substantiel de la situation. Là aussi, l'adversaire avait fait des offensives à divers endroits. Mais il n'y avait d'après le message du commandement de la 6e armée aucun signe de recul de l'ennemi, et encore moins d'un transport à distance. Jusqu'à 8 h du soir, il n'y eut pas de nouvelles plus précises de l'aile droite de l'armée. Les messages radio de la grande bataille sur le Petit Morin laissaient aussi déduire ici un retournement de la situation. On ne pouvait pas supposer que l'ennemi attaquait ici isolé, mais bien plus, cette attaque faisait apparaître comme tout à fait possible une avancée de l'ennemi à partir de Paris contre le flanc allemand sans protection. Cette hypothèse trouva bientôt sa confirmation par le chef de bataillon baron v. Oldershaufen (p. 18), de retour de Châlons, où il avait transmis les instructions de l'état-major général du 5/9 aussi au commandement de la 3e armée.