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par des unités de Belges et de Français, essaieraient de ravir Anvers, à partir de la côte, et éventuellement aussi de Lille, et d'avancer contre nos liaisons vers l'arrière ». Mais une telle entreprise partielle de l'ennemi contre les liaisons vers l'arrière allemandes, si elle était entreprise simultanément avec une grande offensive à partir de Paris contre le flanc droit de l'armée allemande, signifierait un fractionnement de ses forces, et serait donc moins vraisemblable.

Néanmoins, le général v. Moltke considéra nécessaire de renforcer les troupes allemandes opérant en Belgique. Le plus rapide était de mobiliser des forces de l'aile gauche de l'armée, dont la tâche semblait facilitée par l'avancée des 4e et 5e armées vers le sud-est. En dissolvant la 7e armée d'alors, on pouvait former une nouvelle 7e armée à partir des forces déjà présentes en Belgique, ainsi que par l'abandon d'un corps d'armée par les 6e et 7e armées, et d'une division de cavalerie, sous le commandement du général d'armée v. Heeringen (p. 145-147). L'utilisation de cette armée n'était pas conçue comme échelon derrière l'aile droite menacée de l'armée, mais uniquement comme besoin de sécurité contre une mise en danger possible des liaisons arrière en Belgique et France du nord. Cette mesure impliquait aussi un affaiblissement de l'initiative stratégique. On tombait de plus en plus dans la dépendance face à l'adversaire, et dans ce cas, face à un adversaire qui n'était pas présent dans la réalité, mais uniquement dans la représentation du commandement allemand.

Pour l'appréciation des informations arrivant sur l'ennemi ces jours-là, et en particulier de la part des agents de renseignement, on ne peut pas se défendre contre l'idée que le chef du département du renseignement, le lieutenant-colonel Hentsch, ait été victime d'une tromperie (Dans Tappen ibid, il est dit à ce sujet, p. 22 : « Au grand quartier général de Luxembourg, il était évidemment bien plus facile à nos adversaires de colporter intentionnellement de fausses informations, que ce ne l'était à Coblence. »). Par exemple, dans ses notes de rapport, il considérait même une information sur le transport et le débarquement provenant d'unités russes d'Arkhangelsk comme plus sérieuses (Le colonel Tappen écrit à ce sujet le 25/12/25 : « J'ai toujours eu de forts doutes sur les renseignements alarmistes. J'ai fait des reproches directement au lieutenant-colonel Hentsch de rapporter ce genre de « contes » au général v. Moltke, et le rendre ainsi plus inquiet », bien que le chef des chemins de fer de campagne, le colonel Groener (avancé à ce grade le 4/9/14, en même temps que les colonels Tappen et v. Dommes), lui ait attiré l'attention sur le fait