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XIV


En l’honneur de ton nom je veux sonner du luth,
donner ma voix, donner mon cœur et donner l’ut !
Mon cœur dans le matin s’ouvre comme une rose ;
mon cœur est la pantoufle où ton orteil repose ;
aux baguettes du sort mon cœur est un tambour ;
mon cœur est une flûte aux lèvres de l’amour ;
mon cœur est le vieux puits où se mirent les branches
d’octobre et, par les soirs tristes, des robes blanches…
Et je pourrais ainsi lâcher du bout des dents
des vers qui me vaudraient l’estime des pédants,
car leur troupe se plaît en de telles sottises
comme les boucs parmi les feuilles des cytises.