Page:Derème - Petits Poèmes, 1910.djvu/54

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XIX


Mon désespoir vers toi grave et silencieux
s’élève comme un lis d’automne vers les cieux ;
et devant notre rêve aux lentes agonies
mon cœur est plein ce soir de larmes infinies.
Bonheur frêle, jasmins, églantines, lilas,
les minutes en fleurs se flétrirent, hélas !
Et je sens, aujourd’hui que l’espoir me délaisse,
s’enrouler tendrement sur mon âme qu’il blesse
et qu’il enserre en la douleur de ses replis,
ton souvenir ainsi qu’un blanc volubilis.