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XV


Ce soir d’octobre est lourd comme ta lourde chevelure,
 et jamais plus mes yeux ne te verront ;
  je n’entendrai plus ta voiture
  s’arrêter au bas du perron.
Tu n’apparaîtras plus ainsi qu’une aube printanière
  dans cette chambre où tu pleuras ;
  et jamais plus dans la lumière
ne s’ouvrira la courbe heureuse de tes bras.
La tempête a brisé la lampe familière
  qu’on ne rallumera jamais ;
sur tes épaules le temps verse sa poussière,
   et tes yeux sont fermés.