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Petits Poèmes

Cuistre adorable (Hic, hœc, hoc),
son amant fleure-t-il le musc, le
réséda bleu ? Tend-il le muscle
du mollet comme un jeune coq ?

Voici le store et les persiennes.
La tendresse donnait le la.
Comme c’est drôle tout cela !
Oh ! les gravures anciennes !

Cuistre, je t’aime avec éclat,
car le cuir de ton crâne chauve
reflète l’ombre de l’alcôve
où l’amour aux dieux m’égala.

Une feuille de l’hiver blême
tombe sur la table où j’écris ;
et je raille malgré les cris
que j’entends au fond de moi-même.

Il faut être gai, voyez-vous,
comme un lièvre sur une touffe,
quand la tristesse vous étouffe
et vous fait ployer les genoux.