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la verdure dorée

XLVII


Girouette, tu peux crier sur les ardoises,
Grincer comme une dent sur d’acides framboises !
Hiver, tu peux lancer aux vitres tes grêlons
Qui bourdonnent comme une averse de frelons,
Qu’importe ! Hiver, brandis tes trompettes de cuivre
Et déchaîne tes chiens sur la route de givre
Et les chevaux des ouragans ! Je m’en bats l’œil !
Je m’en bats l’œil ! Je lis des vers dans mon fauteuil !
Beauté des jours ! Beauté des livres et des lèvres !
À mon coupé, j’attellerai cent douze lièvres.
Sous l’azur plus vibrant qu’une aile de perdrix,
Et j’irai vers les bois que mon rêve a fleuris !