Faiseur de lâches élégies,
Vas-tu pas maudire le temps
Qui souffle comme des bougies
Ton espérance et tes instants ?
Ne vas-tu pas sous la verdure
Nous dévider tes écheveaux
Et nous chanter que rien ne dure
Que le silence et les tombeaux ?
Marin, répare ta mâture,
La mer fait cabrer ses chevaux ;
Rien ne vaut la belle aventure
Et les espoirs toujours nouveaux.
Et nous, vieux bouc, partons encore !
Quel pays nous attend ce soir
Que l’espoir suscite et décore
Jetant des roses au ciel noir ?