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la verdure dorée

CXXV


Tu ne crois plus aux beaux cheveux,
Aux seins qu’une rose décore,
Et, le cœur morose, tu veux
Cependant les chanter encore.

Un beau regard, s’il te sourit,
Tu le railles, mais tu regrettes
Ces printemps morts où ton esprit
Était plein d’étoiles secrètes.

Herbes chaudes, lilas mouillés,
Bleus platanes sous l’azur ivre,
Et l’amour, tu t’émerveillais,
Tu dansais, tu riais de vivre,

Roses rouges, feuillages verts,
Tumulte des gloires physiques,
L’univers sonore et divers
N’était que couleurs et musiques,

Et tu chantais, mais cette voix,
Ténor naïf, n’était que celle
Du printemps ivre dans les bois
Et de la vie universelle.