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la verdure dorée



Cette pipe que Carco
Noircit comme Pellerin
Et qui régnera jusqu’au
Sifflet de mon dernier train,

Jusqu’à l’heure où sous les fleurs
Je m’en irai pour toujours
Afin d’aller voir ailleurs
S’il est de longues amours.


Des gazes lentes et bleues
Environnent mon exil ;
Ferai-je sur tes cheveux
Une romance facile ?

Dois-je, injuriant le sort
Et le jour qui nous éclaire,
Vainement clamer encore
Ce que mon cœur a souffert ?

Quand tu vas dans l’ombre noire
T’éveiller en un soupir
Je saurai du moins avoir
La force de te sourire.