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2. Siège de Calais (1436). — Philippe, se tournant alors contre les Anglais, voulut leur enlever la ville de Calais. Mais la longueur du siège rebuta les Flamands : quand leur temps de service fut écoulé, n’écoutant ni supplications ni menaces, ils abandonnèrent le duc et rentrèrent dans leurs foyers.

§ 2. — Réunion des provinces belges.


Possesseur, à son avènement, des deux Bourgognes, de la Flandre et de l’Artois, Philippe le Bon acquit l’une après l’autre la plupart des principautés Belges :

1° En 1429, il acheta pour 132. 000 couronnes[1] d’or le marquisat de Namur, à Jean III, ruiné par les folles dépenses de son père ;

2° En 1430, il hérita de son cousin Philippe de Saint-Pol les duchés de Brabant et de Limbourg ;

3° En 1433, il dépouilla sa cousine Jacqueline de Bavière de ses comtés de Hainaut, de Hollande et de Zélande ;

4° En 1444, Elisabet de Gorlitz lui céda le Luxembourg, moyennant une pension de 8. 000 florins ;

5° Enfin, en 1456, son neveu Louis de Bourbon devint évêque de Liége et lui-même, en 1465, fut nommé mambour de la principauté.

§ 3. — Luttes contre les communes.


1. Bruges (1437). — Quand les Flamands eurent levé le siège de Calais, une flotte anglaise vint désoler les côtes de Flandre : partout les moissons furent détruites, les vieillards et les enfants traînés en captivité. Ces pirateries provoquèrent des querelles entre les Brugeois et

  1. Environ 1, 500, 000 francs.