Page:Deprez - Petit cours d'histoire de Belgique, 1916.djvu/8

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 6 —

Plus au sud, le sol s’élevait en collines arrondies et en plateaux, que recouvrait en partie l’immense forêt Charbonnière.

La rive droite de la Sambre et de la Meuse offrait des rochers stériles et la vaste forêt des Ardennes.

§ 2. — Situation des anciens Belges.

1. Peuplades. — Sur le sol de la Belgique contemporaine vivaient cinq nations principales :

Les Nerviens habitaient entre l’Escaut, la Dyle, la Sambre et la Haine. Barbares et intrépides, ils occupaient le premier rang par le nombre et la valeur de leurs guerriers. Quelques petites tribus voisines leur étaient soumises.

Aux Aduatiques appartenait le grand plateau de Hasbagne, de la Meuse au Démer et à la Dyle.

Les Trévires s’étendaient entre la Meuse et la Moselle ; leur cavalerie était célèbre.

Les Éburons avaient fixé leurs demeures au nord et à l’est des Aduatiques.

Enfin, les plaines désolées qui bordaient la mer étaient occupées par les Ménapiens, depuis la frontière française actuelle jusqu’aux bouches de l’Escaut et de la Meuse. Ce petit peuple si industrieux cultivait la terre avec intelligence, utilisant la marne, et connaissant l’art d’élever des digues ; il tissait la laine de ses troupeaux, et s’aventurait sur les flots brumeux de la mer du Nord pour se livrer au négoce.

2. Organisation politique.a) Chacun de ces peuples avait son roi dont l’unique pouvoir consistait à conduire les guerriers au combat et à présider l’assemblée générale. Autour de lui se groupaient des guerriers éprouvés, qui se liaient à sa personne par des engagements volontaires et sacrés. On lui offrait chaque année des cadeaux :