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sentiments se traduisirent en manifestations éclatantes : en 1848, époque troublée ; en 1850, à la mort de la reine Marie-Louise, l’Ange tutélaire de la Belgique ; — en 1856, pour fêter le vingt-cinquième anniversaire de l’inauguration du roi.

La mort de Léopold Ier, le 10 décembre 1865. fut l’occasion d’un deuil national.

Bruxelles, Anvers, Mons et Namur ont élevé des statues au Père de la Patrie.



Léopold II (1865-1909).


Né en 1835, uni à Marie-Henriette d’Autriche en 1853, Léopold II fut inauguré à Bruxelles, le 17 décembre 1865.

Son règne fut la continuation du « grand règne » précédent.

Une sollicitude éclairée, incessante, pour les besoins matériels permit un développement extraordinaire du commerce et de l’industrie.

Le progrès intellectuel marcha de pair avec la richesse publique. L’instruction se répandit de plus en plus. La Belgique posséda de grands savants, des littérateurs et d’illustres artistes. En 1874, un prix annuel de 25.000 francs fut créé par le roi pour stimuler les travaux de l’intelligence.

Parmi les hommes remarquables qui sont l’honneur de notre pays, il faut signaler trois grands maîtres dans la peinture : Wiertz, Leys et Gallait, et toute une pléiade d’artistes distingués — les sculpteurs Simonis, Geefs, Devigne, Vinçotte, etc. ; — les musiciens Fétis, Miry, Gevaert, Peter Benoit, Servais, Vieuxtemps, etc. — L’architecte Poelaert est l’auteur du colossal palais de justice de Bruxelles.

La littérature a produit des poètes : Van Hasselt, de Stassart, Antoine Clesse, le chansonnier ; — des romanciers nombreux dont le plus populaire est Henri Con-