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trêve pendant quatre jours, et, dans la nuit du 26 au 27 septembre, ils s’esquivèrent bravement sans bruit.

3. Expulsion des Hollandais. — Les Hollandais chassés en même temps de toutes les villes, se replièrent vers le nord. Les patriotes leur infligèrent les défaites de Waelhem et de Berchem, et s’emparèrent de la ville d’Anvers. Mais le général Chassé, retiré dans la citadelle, bombarda la cité pendant sept heures et y causa des pertes immenses.

Cependant les délégués des grandes puissances s’étaient réunis en conférence à Londres. Ils imposèrent un armistice aux belligérants et posèrent les bases de la paix des XVIII articles.

4. Gouvernement provisoire. — Le 25 septembre, un gouvernement provisoire s’était formé à Bruxelles. Il comprenait à l’origine le baron Emmanuel d’Hooghvorst, Jolly et Rogier, qui s’adjoignirent bientôt Félix de Mérode, Gendebien, Van de Weyer et Vanderlinden, avec le baron de Coppin et Nicolaï comme secrétaires.

Le gouvernement provisoire assura le succès de la révolution, proclama l’indépendance de la Belgique, et décréta la convocation d’un congrès de deux cents membres élus par le peuple.

5. Congrès national. — Le congrès national se réunit le 10 novembre. Il décréta que la Belgique formerait une monarchie héréditaire, exclut à perpétuité la maison d’Orange de tout pouvoir en Belgique, et vota le 7 février 1831. l’admirable Constitution qui n’a été révisée qu’en 1893.

La couronne de Belgique fut alors offerte au duc de Nemours, fils de Louis-Philippe. Mais ce prince